Friday, June 13, 2014

Un vrai choix pour les DSI… faut il se secouer les puces ?

 http://businessvalueexchange.com/fr/2014/06/13/shake-chips/

A lire…

Thursday, June 5, 2014

Les 3 Clouds : Stratégie d'entreprise, Innovation et Transformation applicative !

"La mise en œuvre des nouvelles opportunités liées aux mutations engendrées par les technologies..." [stop !]
Si on démarre l'article comme cela, l'angle de réflexion n'est pas le bon et ne produira que du commentaire technologique stérile!
"La prise en compte des nouvelles exigences liées aux mutations métiers..." [Mieux !] cette formulation a l'avantage de présenter un angle d'attaque qui implique directement nos fameuses entités clientes MOA dans une démarche qui nécessitera de toute façon leur funding et une mise en perspective de leurs propres intérêts, […], un business case, en fait.
En reformulant, cela veut dire que sans vision en adéquation avec la stratégie de l'entreprise, point de business case et encore moins de crédibilité pour solliciter un budget de modernisation ou de transformation d'un portefeuille applicatif existant, ne parlons même pas d'innovation. Après tout, le voyagiste ne vous dépeint jamais le trajet en lui-même mais bien la destination de rêve qui répond à vos besoins, même si au final vous financez bien un billet pour y aller. Attention, le voyage compte également, transport/sécurité/temps de trajet sont des contraintes imposées de l'exercice.

Quel est le problème ?
Décennie après décennie, la maturité des métiers informatiques a progressé presque en suivant le cycle de vie d’une construction de solution [spécifications, développement, tests, intégration continue, etc.] Nous sommes passé d'un mode artisanal héroïque à un mode industriel R.O.I.que. 
Cette maturité est fondée sur des briques techniques et librairies communautaires, des outils de simplification, de gestion de référentiels, d’analyse, etc. basés sur des standards et normes, des best practices, et des modèles qui deviennent des briques élémentaires de construction, des pièces de Légo au service des architectes applicatifs et du système d'information ainsi que des équipes de réalisation MOE.
Dans le même temps, les logiques de réduction de coûts ont externalisé les compétences au profit d'intégrateurs qui ont capturé certains Assets de leurs clients. La connaissance microscopique des problématiques d'implémentation [le diable est dans les détails] et les personnels capables de les appréhender et de les mettre en œuvre sont donc ailleurs, et surtout externes aux Directions SI.
Ce ne sont plus des compétences en "direct report" des CIO. Les seules visions que ces CIO conservent sont budgétaires et relatives à l'urbanisation du système d'information qu'ils gèrent et à la naissance de grands domaines fonctionnels comme la BI, la paye, la comptabilité, le CRM, l'eCommerce, etc. sur lesquels des éditeurs se sont positionnés et que des intégrateurs complètent et administrent pour composer des solutions qui rationalisent de plus en plus le portefeuille applicatif.

De la même manière que les développeurs ont quitté les problématiques de gestion de ressources pour devenir des configurateurs et des experts du paramétrage d'ERP et de COTS,
Les CIO sont désormais relégués au rang d’éditeurs de RFI/RFP et de gestionnaires de contrats d'oursoursing, au rang de chasseurs de coûts sous délégation des CFO.

Une contrainte qui devient une opportunité ? Oui ! Rebellez-vous! Redevenez les visionnaires précurseurs de jadis. L'occasion est unique de se repositionner puisque l'on taille en pleine étoffe! Les sujets sont légions: BigData, Cloud services, Cloud orchestration, recomposition des processus métiers de manière transverse (par opposition aux silos d’antan), etc.
Si vous pensez que vous avez une compréhension de la stratégie de votre entreprise et que vous avez su vous entourer de partenaires et conseils avisés alors vous devriez pouvoir être la clef des nouvelles zones de développement, de différenciation, et de croissance de votre entreprise (GrowthData !). Vous êtes à l'intersection et à l'arbitrage des offres "boites à outils" et des "cas d'usages", il vous appartient de pousser l'innovation [la vraie : pas celle qui n’est qu’un nouveau cas d’usage d’une technique en voie de banalisation !] celle qui a une définition économique concrète [le fameux business case], celle qui développe l’organisation et qui vous permettra de financer la modernisation de vos applications vieillissantes qui ont creusé une dette technique si importante que vous l’ignorez, faute d’aborder le sujet. Attendez-vous de devoir invoquer une rupture technologique dont l’anticipation a été sans cesse repoussée [à l’image des Pacbase, Forté, ou Gembase, VaxVMS, et des futurs] ?

Ne vous laissez pas bercer d'illusions, le Cloud c'est de la masse et de l'industrialisation, donc ne tombez pas sous le coût/coup de charlatans prétendant faire du moderne avec de l'artisanal. Demandez-leur simplement le montant de leur investissement dans les programmes d'automatisation et de standardisation du service qu'il prétendent savoir délivrer. Les intégrateurs « globalement local » ne se relèveront pas des enjeux que nous avons devant nous, de vrais partenaires industriels ayant une approche solution des projets et des services seront les seuls capables de relever les changements que l'on vous demandera parce qu'ils sont les seuls à avoir délivré au forfait des engagements de résultats tandis que les autres effectuaient de la régie avec engagement de moyens.

La gouvernance et la rigueur imposées par l'ordre de grandeur de ces projets font appel à des réflexes et méthodes de gestion de projet qui ne s'acquièrent que par l'expérience et ne se décrètent pas, elles ne s’improvisent pas. Les notions de SLA, QoS, délais, T2V, T2M, livrables, prix fixes, ArchitectureS, etc. ont été fuits depuis longtemps par les intégrateurs Low Costs pourvoyeurs d’Utility Services. Le temps des gestionnaires de contrats, hésitant à sauter le pas des transformations parce qu'il n'ont plus l'habitude de gérer un signoff de spécifications fonctionnelles, et enchainant les POC techniques est très largement dépassé. Le CIO redevient l'instrument de croissance qu'il n'était plus pour peu qu’il sache s'associer aux visionnaires de l'entreprise. Il sera naturellement celui qui apportera les bons moyens au bon moment, de manière pertinente parce qu'anticipée.

Dans ce contexte, le conseil prend tout son sens et devient difficile parce qu'il se fait à un niveau de décision inhabituel et impliquant le CEO, CFO, et CIO à nouveau alliés pour conseillez et guider les SL et MOA qui croient pouvoir acheter du logiciel tout prêt ou de la solution prêt-à-installer en direct, sans l’aide du CIO. Il est grand temps d’avoir une roadmap d’innovation repositionnant les services de l’entreprise dans le Cloud [New Style of Service], et envisageant la transformation des Assets applicatifs devant être capitalisés vers le Cloud [New Style of IT], et déclinant la stratégie Cloud métier de votre entreprise [New Style of Delivery] !


è Faisons route ensemble avant que votre patron ne nous demande pourquoi nous ne collaborons pas encore.